« Dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l'heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »
Notre Dame de Fatima à Sœur Lucie le 10 Décembre 1925
Résumé
Notre-Dame et Notre-Seigneur ont promis le salut à tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi du mois:
se confesseront en disant au prêtre le faire en réparation des offenses faites à Marie (cette confession peut être faite antérieurement)
recevront la sainte Communion en pensant le faire en réparation des offenses faites à Marie (cette communion peut être faite le dimanche postérieur avec l'accord préalable d'un prêtre)
réciteront un chapelet dans l'intention de réparer les offenses faites à Marie
méditeront pendant quinze minutes sur un ou plusieurs mystères du Rosaire en cherchant à réparer les offenses faites à Marie
Les séries suivantes de cinq samedis peuvent être offertes pour le salut d'une autre personne. La diffusion de cette dévotion est le préalable requis au règne terrestre de Notre-Dame.
Introduction
Dans sa miséricorde, Dieu nous accorde, par l'intercession de Notre-Mère Marie et par la voix de sœur Lucie, un moyen simple pour nous sauver et éviter l'enfer.
Pour l'obtenir, il faut se confesser, communier, prier, et méditer en esprit de réparation au Coeur Immaculé de Marie, les premiers samedis de cinq mois consécutifs.
Cette dévotion réparatrice est au centre du message de Fatima. Le 13 Juillet 1917 Notre-Dame disait (deuxième secret): « je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis du mois ».
Par son esprit de réparation et par ses promesses, cette dévotion est similaire à la dévotion au Sacré-Coeur des premiers vendredis du mois. Mais Louis XIV n'ayant pas accédé aux demandes du Sacré-Coeur, on peut penser que c'est par cette dévotion au Coeur Immaculé de Marie que Dieu veut maintenant faire triompher l'Eglise. Cela étant dit, il est souhaitable de pratiquer ces deux dévotions réparatrices toute sa vie car Notre-Dame et Notre-Seigneur s'en servent pour convertir les pécheurs.
Histoire
Avant Fatima
La consécration spéciale du samedi à la Sainte Vierge a probablement toujours existé, l'Église a vraisemblablement toujours honoré Notre-Dame le samedi, après avoir honoré la Passion de Notre-Seigneur le vendredi. Les membres des confréries du rosaire prirent l'habitude de consacrer quinze samedis consécutifs durant lesquels ils s'approchaient des sacrements et accomplissaient des exercices de piété en l'honneur des quinze mystères du rosaire. Le 10 juillet 1905, le pape saint Pie X approuva et encouragea une dévotion des douze premiers samedis. Le 13 juin 1912, cinq ans jour pour jour avant la deuxième apparition de Notre-Dame de Fatima, Saint Pie X renouvelle son encouragement en précisant les modalités de cette dévotion, modalités qui annoncent presque exactement celles de Fatima.
Fatima
La révélation de cette miséricorde, s'est faite en trois apparitions à Lucie de Fatima:
Le 13 juillet 1917 - Dans sa troisième apparition, Notre-Dame de fatima annonce aux enfants qu'Elle viendra demander la communion réparatrice
Le 10 décembre 1925 - La Sainte Vierge décrit à Lucie la communion réparatrice
Le 15 février 1926 - Notre-Seigneur Jésus-Christ permet un aménagement des conditions
Le 29 mai 1930 - Notre-Seigneur Jésus-Christ énonce les offenses aux Coeur Immaculé de Marie
Le 13 septembre 1939 - Mgr Da Silva recommande la dévotion des 5 premiers samedis
En esprit de réparation au Coeur Immaculé de Marie
Réparer c'est aimer pour ceux qui n'aiment pas. Chaque fois que nous posons un acte d'amour tourné vers le Ciel, mystérieusement, c’est tous les hommes qui en reçoivent les conséquences.
Sœur Lucie écrira, le 27 Mai 1943, que l'objectif principal de cette dévotion est de « sauver les âmes, beaucoup d'âmes, toutes les âmes ». Notre Sainte Mère pleure sur les âmes qui se perdent éternellement en enfer. Elle veut sauver ces âmes, pour cela, Elle a besoin de nos prières et de nos réparations.
Sœur Lucie, le 31 Mars 1929, écrit qu'il s'agit « d'implorer le pardon et la miséricorde en faveur des âmes qui blasphèment contre Notre-Dame parce que, à ces âmes-là, la divine miséricorde ne pardonne pas sans réparation ».
Notre-Dame, le 13 Juin 1929, dira à sœur Lucie: « Elles sont si nombreuses les âmes que la justice condamne pour des péchés commis contre moi que je viens demander réparation. Sacrifie-toi à cette intention et prie ».
Notre-Seigneur, le 29 Mai 1930, dira à Lucie qu'il s'agit d'émouvoir sa miséricorde pour pardonner aux âmes qui ont eu le malheur d'offenser sa Très Sainte Mère.
C'est donc à nous de faire réparation à la place des pauvres pécheurs qui blasphèment contre la Vierge Marie, en se substituant à eux.
NS Jésus-Christ, le 29 Mai 1930, énonce les offenses faites aux Cœur Immaculé de Marie:
« Il y a cinq espèces d'offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie :
Les blasphèmes contre l'Immaculée-Conception.
Les blasphèmes contre sa Virginité.
Les blasphèmes contre sa Maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes.
Les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l'indifférence ou le mépris, ou même la haine à l'égard de cette Mère Immaculée.
Les offenses de ceux qui l'outragent directement dans ses saintes images.
« Voilà ma fille, le motif pour lequel le Cœur Immaculé de Marie m'a inspiré de demander cette petite réparation... »
Remarquons que c'est une PETITE réparation pour une GRANDE miséricorde de DIEU
Le 15 Février 1926, NS Jésus-Christ dit « Les âmes qui font les cinq premiers samedis avec ferveur et dans le but de faire réparation au cœur de ta Mère du ciel, me plaisent davantage que celles qui en font quinze, tièdes et indifférents »
Les grâces associées à cette réparation
Le salut
Voici les paroles de la Sainte Vierge à Lucie, le 10 Décembre 1925:
"Aie compassion du Cœur de ta très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu'il y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer."
" Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l'heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme."
Cette déclaration de Notre-Dame veut tout simplement dire que notre salut est assuré par cette dévotion réparatrice. L'abbé Fabrice Delestre[2] dit: "Notre-Dame y a attaché la grâce de la persévérance finale et du salut éternel".
C'est donc une grande miséricorde que Note-Dame a obtenue par son divin Fils, de la Sainte Trinité. Sachons La consoler et sachons profiter de cette miséricorde, rien n'est plus important à nous-même que notre salut, rien n'est plus désirable.
Attention toutefois au manque de ferveur. L'abbé Fabrice nous met en garde contre le péché de présomption de son salut qui est l'un des sept péchés contre le Saint-Esprit. Il faut pratiquer cette dévotion avec ferveur, humilité, simplicité, confiance, amour filial et surtout avec le désir de faire réparation, de consoler notre Sainte-Mère.
La gloire au Ciel
Le 13 Juin 1917, Notre-Dame dit : "[Jésus] veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône".
Qu'est-ce que la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ? Il faut certainement croire que la pratique de la communion réparatrice en fait partie, avec le rosaire, le scapulaire, ... Embrasser cette dévotion signifie aussi, comme le dit Sœur Lucie, non seulement pratiquer seulement 5 premiers samedis mais tous les premiers samedis du mois de notre vie. Aux vrais dévots du Cœur Immaculé de Marie, une promesse merveilleuse, inouïe : devenir une fleur placée par Marie sur le trône de Dieu ...
Une grâce pour nos proches
Mais nous ne devons pas nous arrêter à nous-mêmes. Cette dévotion est très utile pour la conversion des pécheurs. Sœur Lucie la pratiquait tous les premiers samedis avec une grande charité. Une fois une série de cinq samedis terminée, elle en recommençait une autre.
En effet, la Sainte Vierge demande cette dévotion à tous les catholiques. De cette pratique dépend le salut de beaucoup d'âmes.
Sœur Lucie écrivait le 27 Mai 1943: « Les saints Cœurs de Jésus et de Marie aiment et désirent ce culte, parce qu'ils s'en servent pour attirer les âmes à eux, et c'est là tous leurs désirs: sauver les âmes, beaucoup d'âmes, toutes les âmes. Notre-Seigneur me disait il y a quelques jours : « Je désire très ardemment la propagation du culte et de la dévotion au Coeur Immaculé de Marie parce que ce Coeur est l'aimant qui attire les âmes à moi, le foyer qui irradie sur la terre les rayons de ma lumière et de mon amour, la source intarissable qui fait jaillir sur terre l'eau vive de ma miséricorde ».
Ainsi, cette dévotion d'une puissance inouïe, sert aussi aux autres. Frère Michel de la Sainte Trinité[3] dit même qu'en la pratiquant à l'intention d'une autre personne, nous pouvons avoir la "ferme espérance" qu'elle sera sauvée !
L'abbé Fabrice Delestre[2] dit qu'il est louable et fructueux de pratiquer cette dévotion pour obtenir la conversion d'un grand pécheur de notre entourage. Il rapporte le témoignage suivant:
"Au début d'août 1981, mon frère allait très mal. Quand on lui demanda s'il voulait voir un prêtre, il proféra des blasphèmes contre les prêtres. Comme la maladie s'aggravait, il fut admis à l'hôpital de Braga [Portugal]. Les autres malades disaient qu'il n'avait pas un moment de repos, ni de jour, ni de nuit, et qu'il ne laissait personne en paix. A la grande stupéfaction de tous, le 18 août 1981, il demanda plusieurs fois un prêtre. Deux prêtres vinrent qui lui administrèrent les derniers sacrements. A peine étaient-ils partis qu'il pencha la tête sur le côté et mourrut immédiatement. Ce fut, sans aucun doute, le Cœur Immaculé de Marie qui sauva mon pauvre frère, qui avait été si pécheur. Je ne voulais pas le regarder une fois qu'il fut mort, craignant qu'il n'eût le visage aussi déformé qu'il ne l'avait durant sa maladie. Mais je ne pus résister (...). Il ne paraissait plus le même homme ! Il était très beau, souriant. Il semblait que son amertume s'était transformée en joie."
Faisons aussi le rapprochement avec la dévotion au Sacré-Cœur en citant ces paroles de Sainte Marguerite-Marie: « redonner par ce moyen la vie à plusieurs en les retirant du chemin de perdition, en ruinant l'empire de Satan dans les âmes, pour y établir celui de son amour. »
Quel extraordinaire moyen de salut pour les autres ! La charité envers notre prochain n'est-elle pas de s'inquiéter de son salut ? Alors, cette même charité ne nous commande-t elle pas de pratiquer constamment cette "aimable dévotion" ?
Une grâce pour l'humanité
Le but : le triomphe du Cœur Immaculé de Marie
Relisons le premier secret : « Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire (le 2° secret), beaucoup d'âmes se sauveront et l'on aura la paix ».
Relisons le deuxième secret : « Pour empêcher cela (guerres, persécutions), je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis du mois. (...) À la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix ».
Résumons : Il faut pratiquer la Communion réparatrice et consacrer la Russie pour éviter guerres, persécutions et damnations. A la fin, le Cœur Immaculé de Marie triomphera.
Conclusion
Nous rapportons ci-dessous
in extenso trois paragraphes pris dans la dernière page du quatrième tome du livre
Toute la vérité sur Fatima[7]. Nous y trouvons les pensées de Sœur Lucie et de l'abbé de Nantes :
En cette même année de 1946, sœur Lucie déclarait à John Haffert : « Peut-être y aura-t-il encore beaucoup de souffrances, davantage de nations éprouvées, mais le triomphe du Cœur Immaculé de Marie arrivera lorsqu'un nombre suffisant de personnes aura accompli le message ».
Telle est notre inconfusible espérance, comme une incomparable et unique étoile, dans la nuit qui s'épaissit. L'abbé de Nantes ne cesse de le prêcher : « Par la ferveur d'une minorité, le Coeur de Jésus, le Cœur Immaculé de Marie se laisseront toucher. » Ce sera « une décision de pure miséricorde ». Notre-Seigneur attend simplement « quelques actes de dévotion de ses enfants, la confession et la communion des premiers samedis du mois, avec quinze minutes de méditation sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation. Et, à ce prix dérisoire, le monde changera. Comme Naaman le Syrien devait être purifié de sa lèpre en se baignant tout simplement dans le Jourdain. Surpris d'une demande si ordinaire, il s'y plia cependant et fut guéri.
« Qui de nous n'accepterait de faire le peu que demande la Vierge de Fatima, selon ce que veut son divin Fils ? Il veut qu'on l'honore, Elle, et qu'on regrette et répare les peines que son Cœur Immaculé souffre des crimes de l'humanité. Faisons-le ! Si notre paix est à ce prix, ce n'est pas cher payé. C'est un prix d'ami, c'est un don de miséricorde.
Conditions nécessaires
Rappelons les paroles de Notre-Dame: " ... tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes, en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l'heure de la mort ..."
Cinq premiers samedis
Il faudra exécuter les demandes de Marie, cinq fois, les cinq premiers samedis de cinq mois consécutifs. Par exemple, le samedi 6 Août, le samedi 3 Septembre, le samedi 1er Octobre, le samedi 5 Novembre et le samedi 3 Décembre.
Le dimanche au lieu du samedi
En considération pour les fidèles qui ne pourrait pas effectuer cette dévotion le samedi, le 29 Mai 1930, NS Jésus-Christ dit «
La pratique de cette dévotion sera également acceptée le dimanche qui suit le premier samedi quand mes prêtres, pour de justes motifs, le permettront aux âmes. » Ainsi, il est permis faire la dévotion le dimanche suivant. Un prêtre peut reporter la communion et la confession au dimanche pour une raison valable. Frère Michel de la Sainte Trinité
[8] dit que le prêtre peut aussi reporter le chapelet et la méditation.
En esprit de réparation
La confession, la communion, le chapelet et la méditation doivent tous être faits en esprit de réparation. Il s'agit de consoler nore Mère du ciel, on y joindra l'intention explicite. Par exemple: "je récite ce chapelet dans l'intention de faire réparation des péchés commis contre le Coeur Immaculé de Marie", "je communie dans l'intention ... ", "je me confesse dans l'intention ... ", "je médite dans l'intention ... "
Voir aussi ce paragraphe précédent.
La confession
Le 15 Février 1926, Lucie demande s'il est possible de se confesser dans les huit jours
[9]. Notre-Seigneur Jésus-Christ répond : « Oui. Elle peut être faite même au-delà, pourvu que les âmes soient en état de grâce le premier samedi lorsqu'elles me recevront, et que dans cette confession antérieure, elles aient l'intention de faire ainsi réparation au Sacré-Coeur de Marie ». Ainsi, il n'est pas nécessaire de se confesser le samedi même, la confession peut être faite plus tôt.
Après avoir entendu la réponse de Notre-Seigneur Jésus-Christ ci-dessus, Lucie demande « Mon Jésus ! Et celles qui auront oubliées de formuler cette intention ? ». Jésus répond « Elles pourront la formuler à la confession suivante, profitant de la première occasion qu'elles auront pour se confesser ». Ainsi, l'intention de faire réparation au Coeur Immaculé de Marie doit être jointe à la confession et même formulée, exprimée pendant la confession. En cas d'oubli il faudra le faire dès que possible, dans une nouvelle confession. Remarquons qu'ici seule l'intention peut être reportée, la confession se fait le samedi ou avant le samedi (ou dimanche suivant si autorisation).
L'eucharistie
L'eucharistie se fait le premier samedi (ou dimanche suivant si autorisation d'un prêtre). Il faut y joindre l'intention de faire « réparation au Sacré-Coeur de Marie ».
L'Eglise veut que le communiant soit en état de grâce (absence de péché mortel non confessé), ait une intention droite et soit à jeun depuis au moins une heure. La messe doit être catholique. Il faudra aussi se demander si on peut communier dans la main et debout. Peut-on faire réparation ainsi ? N'est-ce pas un manque de respect, de soumission ?
Le chapelet
Il faut réciter un chapelet (5 dizaines) avec l'intention de faire réparation au Coeur Immaculé de Marie. Il faut le faire le samedi.
Rappelons que, par ailleurs, Notre Dame demande avec insistance, la récitation quotidienne du chapelet
La méditation
La méditation pourra se faire après le la récitation du chapelet. Il ne s'agit pas de méditer les quinze mystères en quinze minutes, mais de choisir un ou plusieurs mystères à méditer. Il faut la faire le samedi.
Cette méditation doit se faire "en esprit de réparation", il faut tâcher de consoler Notre-Mère. Soeur Lucie écrit à sa mère en 1927 :
« Les quinze minutes (de méditation), c'est ce qu'il peut, il me semble, vous donner de l'embarras; mais c'est bien facile. A qui n'est-il pas possible de penser aux mystères du Rosaire. A l'Annonciation de l'Ange à Marie et à l'humilité de notre chère Mère, qui, en se voyant exaltée de telle manière, s'appelle elle-même l'esclave (du Seigneur); à la Passion de Jésus, qui a tant souffert pour notre amour, et à notre Mère Très Sainte auprès de Jésus au Calvaire ? Qui ne peut pas passer quinze minutes dans ces saintes pensées, auprès de la plus tendre des mères ?»
« Adieu ma chère Mère. Consolez ainsi notre Mère du Ciel, et cherchez à ce que beaucoup d'autres la consolent de la même manière ».
Soeur Lucie méditait un seul mystère par samedi. Voilà comment elle décrit sa méditation du premier mystère joyeux, l'annonciation de l'ange Gabriel à Marie:
« Premier préambule: me représenter, voir et entendre l'Ange saluer Notre-Dame avec ces paroles: "Je sous salue Marie, pleine de grâce" ».
« Deuxième préambule: je demande à Notre-Dame qu'elle infuse dans mon âme un profond sentiment d'humilité ».
« Premier point: Je méditerai la manière dont le Ciel proclame que la Très Sainte Vierge est pleine de grâce, bénie entre toutes les femmes et destinée à être la mère de Dieu ».
« Deuxième point: L'humilité de Notre-Dame, se reconnaissant et se disant l'esclave du Seigneur ».
« Troisième point: Comment je dois imiter Notre-Dame dans son humilité, quelles sont les fautes d'orgueil et de superbe par lesquelles j'ai le plus l'habitude de déplaire à Notre-Seigneur, et quels sont les moyens que je dois employer pour les éviter, etc... ».
Pour aider à la méditation, on pourra se servir des Méthodes pour réciter le Rosaire de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
Similitudes avec les demandes du Sacré-Cœur
Gloire aux deux cœurs
Dieu veut que ces deux cœurs soient honorés, c'est par l'honneur et la gloire rendus à ces deux cœurs que revivra la foi.
La simplicité de la dévotion
Malgré la beauté et la grandeur des promesses, les dévotions sont simples à réaliser. Elles ne demandent qu'un peu de foi. Elles supposent la bonne volonté et la coopération aux grâces reçues.
Le salut de son âme
Les deux dévotions promettent le salut de son âme. Chacune impose toutefois l'état de grâce pour pouvoir communier. Le Sacré-Cœur demande de communier les neuf premiers vendredis du mois.
Le salut de nos proches
Le Sacré-Cœur promet promet de sauver d'autres âmes puisque ceux qui y seront dévoués « redonneront par ce moyen la vie à plusieurs en les retirant du chemin de la perdition, et ruinant l'empire de Satan dans leur âme ».
La gloire au Ciel
Le Sacré-Cœur promet aussi la gloire à ses dévots : « Il les fera grands devant son Père autant qu'ils prendront soin d'agrandir le règne de son amour dans les cœurs ».
Lettres de sœur Lucie
abordant la dévotion au Cœur Immaculé de Marie
.............................................................................
En mai 1930, Notre-Seigneur fit savoir à sœur Lucie que les demandes concernant la dévotion au Cœur Immaculé de Marie et la consécration de la Russie devaient être adressées au Saint-Père lui-même. Sœur Lucie mit rapidement au courant son directeur de conscience, le père Gonçalvès, qui lui ordonna de mettre par écrit ce qu’elle avait appris. Elle lui écrivit la lettre suivante :
JMJ Tuy, 29/5/1930
Révérend Père,
Ce qui me paraît s’être passé entre Dieu et mon âme au sujet de la dévotion réparatrice au Cœur Immaculé de Marie et de la persécution de la Russie.
Il me semble que le bon Dieu, au fond de mon cœur, agit sur moi pour que je demande au Saint-Père l’approbation de la dévotion réparatrice, que Dieu lui-même et la Très Sainte Vierge ont daigné demander en 1925, pour, au moyen de cette petite dévotion, donner la grâce du pardon aux âmes qui ont eu le malheur d’offenser le Cœur Immaculé de Marie, la Très Sainte Vierge promettant aux âmes qui chercheront à lui faire réparation de cette manière, de les assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires pour qu’elles se sauvent.
La dévotion consiste, durant cinq mois consécutifs, le premier samedi, à recevoir la sainte communion, à dire un chapelet et à tenir compagnie à Notre-Dame durant quinze minutes, en méditant les mystères du Rosaire, et à se confesser, avec la même intention. Cette confession peut être faite un autre jour. Si je ne me trompe, le bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie, si le Saint-Père daigne faire, et ordonne aux évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, Sa Sainteté promettant, moyennant la fin de cette persécution, d’approuver et de recommander la pratique de la dévotion réparatrice, indiquée ci-dessus.
Je déclare que je crains beaucoup de me tromper, et le motif de cette crainte est que je n’ai pas vu personnellement Notre-Seigneur, mais j’ai seulement senti sa divine présence.
Quant à la répugnance que je sens d’aller dire cela à la Révérende Mère Supérieure, je ne sais pas bien d’où elle vient. Ce peut être en partie la crainte que j’ai que la Révérende Mère désapprouve tout cela, ou dise que c’est une illusion, une suggestion du démon, et des choses de ce genre.
Je baise respectueusement la main de votre Révérence.
En recevant cette lettre, le père Gonçalvès fit immédiatement remettre à sœur Lucie une note lui demandant de répondre par écrit à six questions :
Veuillez répondre, comme vous pourrez, sur une feuille de papier à lettres, aux questions suivantes :
1. Quand, comment et où, c’est-à-dire, la date (si vous la savez), l’occasion et la manière selon laquelle vous avez éprouvé la manifestation de la dévotion des samedis ?
2. Les conditions requises, c’est-à-dire, ce qui est demandé pour l’accomplissement de cette dévotion ?
3. Les avantages : quelles grâces sont promises à ceux qui la pratiqueront au moins une fois ?
4. Pourquoi cinq samedis, et non neuf, ou sept, en l’honneur des Douleurs de Notre-Dame ?
5. Si l’on ne peut accomplir toutes les conditions le samedi, ne peut-on y satisfaire le dimanche ? Les gens de la campagne, par exemple, ne le pourront pas, bien souvent, parce qu’ils habitent loin...
6. En relation au salut de la pauvre Russie, que désirez-vous ou que voulez-vous ?
Le soir même, au cours de l’heure sainte que sœur Lucie faisait chaque jeudi de onze heures à minuit, Notre-Seigneur lui fit connaître les réponses. Quelques jours après, le 12 juin 1930, elle remit au père Gonçalvès la réponse suivante :
JMJ 12/6/1930
Révérend Père,
Après avoir imploré l’assistance des Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, je vais, autant que possible, répondre aux questions de votre Révérence.
Pour ce qui touche à la dévotion des cinq samedis :
1. Quand ? Le 10 décembre 1925.
Comment ? Par une apparition de Notre-Seigneur et de la Très Sainte Vierge qui me montra son Cœur Immaculé entouré d’épines et demandant réparation.
Où ? À Pontevedra (Passage Isabelle II). La première apparition (eut lieu) dans ma chambre, la seconde près du portail du jardin où je travaillais.
2. Les conditions requises ?
Durant cinq mois, le premier samedi, recevoir la Sainte Communion, dire le chapelet, tenir compagnie quinze minutes à Notre-Dame en méditant les mystères du Rosaire, et se confesser avec la même intention. La confession peut se faire un autre jour, pourvu qu’on soit en état de grâce en recevant la Sainte Communion.
3. Avantages ou promesses.
« Aux âmes qui chercheront à me faire réparation de cette manière (dit Notre-Dame), je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires au salut ».
4. Pourquoi cinq samedis et non neuf, ou sept en l’honneur des douleurs de Notre-Dame ?
Me trouvant dans la chapelle avec Notre-Seigneur une partie de la nuit du 29 au 30 de ce mois de mai 1930, et parlant à Notre-Seigneur des questions quatre et cinq, je me sentis soudain possédée plus intimement par la divine présence et, si je ne me trompe, voici ce qui m’a été révélé :
« Ma fille, le motif en est simple. Il y a cinq espèces d’offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie :
1) les blasphèmes contre l’Immaculée Conception,
2) les blasphèmes contre sa virginité,
3) les blasphèmes contre sa maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes,
4) les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l’indifférence ou le mépris, ou même la haine à l’égard de cette Mère Immaculée,
5) les offenses de ceux qui l’outragent directement dans ses saintes images.
Voilà, ma fille, le motif pour lequel le Cœur Immaculé de Marie m’a inspiré de demander cette petite réparation, et, en considération de celle-ci, d’émouvoir ma miséricorde pour pardonner aux âmes qui ont eu le malheur de l’offenser. Quant à toi, cherche sans cesse, par tes prières et tes sacrifices, à émouvoir ma miséricorde à l’égard de ces pauvres âmes ».
5. Ceux qui ne pourront accomplir les conditions le samedi, ne peuvent-ils y satisfaire le dimanche ?
« La pratique de cette dévotion sera également acceptée le dimanche qui suit le premier samedi, quand mes prêtres, pour de justes motifs, le permettront aux âmes ».
6. En relation avec la Russie, si je ne me trompe, le bon Dieu promet de mettre fin à la persécution en Russie, si le Saint-Père daigne faire, et ordonne aux Évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux Saints Cœurs de Jésus et de Marie, et si sa Sainteté promet, moyennant la fin de cette persécution, d’approuver et de recommander la pratique de la dévotion réparatrice indiquée ci-dessus.
Références
Aller
La dévotion réparatrice des premiers samedis du mois - Abbé Fabrice Delestre
Toute la vérité sur Fatima, Tome 2, Le secret et l'Eglise, p. 525 - Frère Michel de la Sainte Trinité
Toute la vérité sur Fatima, Tome 2, Le secret et l'Église, p. 399 - Frère Michel de la Sainte Trinité
Berthe Petit, Apôtre du Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, R. P. Colin, Nlles éditions latines, 1967, page 87
AllerToute la vérité sur Fatima, Tome 2, Le secret et l'Eglise, p. 335
Toute la vérité sur Fatima, Tome 4, Jean-Paul premier, la pape du secret - Frère François de Marie des Anges - Editions DFT
Aller
Toute la vérité sur Fatima, Tome 2, Le secret et l'Eglise, p. 163 - Frère Michel de la Sainte Trinité - Editions DFT
Aller à : Toute la vérité sur Fatima, Tome 2, Le secret et l'Eglise, p. 158 - Frère Michel de la Sainte Trinité - Editions DFT
http://www.wikiwand.com/fr/Confr%C3%A9rie_du_Rosaire
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